Les bruits aériens et les bruits d’impacts qui se propagent à travers les bâtiments affectionnent particulièrement les ponts acoustiques comme les gaines de ventilation ou les faux plafonds.
Les plafonds suspendus reposent sur une ossature métallique et laissent un espace libre (le plénum) entre la sous-face du plancher et l’habillage du plafond modulaire. Ces faux plafonds sont ainsi régulièrement installés dans les pièces affichant un volume important avec une hauteur démesurée, et pour dissimuler des éléments peu esthétiques comme le passage de câbles ou de canalisations.
La réalisation d’un plafond modulaire répond à la nouvelle norme NF DTU 58.1 « Plafonds suspendus modulaires ». Celles-ci portent notamment la hauteur maximale du plénum à 6 mètres : idéal pour pallier des proportions peu exploitables au quotidien souvent retrouvées dans les bâtiments tertiaires ou dans certains établissements recevant du public (ERP).
Les rendus sont les mêmes, mais les techniques de pose diffèrent. Le faux plafond autoportant repose sur des rails et montants fixés aux murs, tandis que le plafond avec suspentes reliées au support métallique est fixé à la charpente ou au plafond supérieur.
La pose d’un plafond suspendu contribue également à améliorer les propriétés thermo-acoustiques de la pièce. Dans des conditions de pose optimales, le plafond modulaire constitue un obstacle supplémentaire au passage de l’air et amortit les vibrations du son.
Ces vibrations peuvent être causées par des bruits aériens émis par les voix humaines, les postes de radio et de télévision ou encore les klaxons. Dans ce cas, elles se propagent principalement dans l’air, et pénètrent dans l’espace intérieur via les fissures et défauts d'étanchéité. Mais ce n'est pas leur seul médium de transmission.
Le son se propage également à travers les éléments solides de la bâtisse. Ses vibrations affectent les parois, les planchers et les plafonds. En l’absence de support anti vibration, les bruits d’impacts seront particulièrement ressentis. Le bruit issu de la chute d’un objet sur le plancher sera répercuté vers la pièce inférieure… À moins qu’il ne soit amorti par une surface antivibratoire.
Lorsque la pièce dispose d’un faux plafond, les vibrations peuvent trouver un écho au niveau des suspentes qui relient la sous-face du plancher supérieur à l’habillage du plafond suspendu. Dans ce cas de figure, la solution passe par la pose de suspentes antivibratiles. Le recours à des mousses acoustiques permet de renforcer l'isolation phonique sur toute la surface couverte entre les deux étages concernés. Cette dernière solution peut être déployée en complément des suspentes antivibratiles sur un plafond suspendu, mais convient également aux plafonds autoportants.
Attention à ne pas confondre isolation acoustique et thermique. Si la plupart des isolants multicouches et autres isolants thermiques contribuent à améliorer l’acoustique d’une pièce, les solutions spécifiquement pensées pour l’insonorisation offrent de meilleurs résultats.