Augmentation du tarif réglementé du gaz, hausse du prix des matières premières et des combustibles, ces derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour le portefeuille des ménages. La hausse continue des prix de l’énergie pousse certains à modérer leur consommation. Il existe pourtant différents moyens pour optimiser sa consommation personnelle et diminuer les déperditions de chaleur. Comment faire des économies d’énergie dans votre logement ? Quels équipements sont les plus rentables et performants ? Voici la marche à suivre pour réduire vos factures malgré la hausse des prix de l’énergie.
En seulement quelques mois, la facture énergétique des ménages a littéralement explosé selon l’INSEE. L’institut national de la statistique estime en effet que le budget énergétique moyen des ménages français a augmenté de 64€ entre décembre 2020 et octobre 2021. Certes, cette hausse inclut également les augmentations successives sur le prix du carburant pour les véhicules mais elle concerne avant tout la consommation d’énergie à la maison avec notamment l’augmentation substantielle du prix du gaz comme explication principale (+15€) mais également du fioul (+6€) et globalement de toutes les sources d’énergie.
L’augmentation des tarifs réglementés du gaz fait notamment suite à la raréfaction progressive des gisements alors que dans le même temps, la demande ne cesse d’augmenter, et ce malgré des politiques publiques visant à éradiquer progressivement son utilisation dans les nouveaux logements. La crise sanitaire et les conflits géopolitiques ont également augmenté l’incertitude et perturbent toujours actuellement les approvisionnements.
Si le cours du gaz a grimpé en flèche (+41%), l'électricité n’est pas en reste avec 3% de hausse sur la même période et plusieurs hausses successives depuis 2018 et 12% d’augmentation attendus sur l’année 2022 malgré un plafonnement à 4% établi par le gouvernement au 1er février. En cause notamment la mise à l’arrêt de réacteurs nucléaires, un effet domino de la hausse du prix du gaz, une hausse de la demande, une libéralisation accrue du marché ou encore des besoins d’entretien des infrastructures.
Combustible le plus économique et parmi les plus écologiques, le bois subit à son tour lui aussi une importante hausse de son cours. Les augmentations massives sur les autres énergies provoquent un report vers le bois, combustible moins cher, entraînant ainsi de grosses perturbations au niveau de la demande.
Le redémarrage des activités de production à l’issue de la crise sanitaire a également provoqué d’importants goulots d’étranglement avec des pénuries de bois pendant de longs mois. Ce qui est rare est cher et la loi du marché a mécaniquement augmenté le cours avec une augmentation du prix du bois sous toutes ses formes (augmentation de 25% à 30% du prix des bûches et des pellets).
La dynamique de remplacements d’anciennes chaudières par un des poêles à granulés ou à pellets ne fait qu’augmenter cette pénurie d’offre face à la demande. L’augmentation du prix des pellets s’est notamment traduite par un passage de 280 à 345€ pour une palette de pellets entre 2020 et 2021 et de 4 à 5,25€ pour un sac de 15kgs.
Avec des sources d’énergie constamment plus chères et qui augmentent depuis plusieurs années, il devient essentiel pour les ménages de réduire leur consommation pour limiter l’impact de cette inflation. Plusieurs solutions simples permettent notamment de réaliser des économies qui, mises bout à bout, constituent une économie budgétaire conséquente sur une année. On peut penser notamment à :
D’autres solutions nécessitant l’installation d’équipements plus pointus et de travaux de rénovation plus importants permettent de faire des économies d’énergie sur le long terme. Ils constituent à ce titre, des investissements rentables, notamment dans la perspective d’une augmentation continue des prix des sources d’énergie. On peut penser notamment :
Ces travaux de rénovation énergétique, certes plus coûteux que les optimisations précédemment évoquées, permettent de réaliser des économies énergétiques globales dans le logement. Ils constituent un investissement rentable à plus ou moins long terme selon les solutions et apportent une plus-value conséquente à l’habitation en cas de revente potentielle. Le coût de ces travaux peut, de plus, être réduit de façon assez considérable sur certains travaux grâce aux différents dispositifs d’aides et de déductions fiscales mis en place par les pouvoirs publics tels que MaPrimeRenov, les subventions Anah, la Prime Énergie et les CEE, la TVA à 5,5% ou encore l’éco-prêt à taux zéro.
Proposé par Sylvain Zaffini de chez Prix-Pose