50 kWh en énergie primaire pour les usages réglementés par m² et par an (bâtiment BBC) : un objectif atteignable par toutes les meilleures techniques énergétiques, y compris le chauffage électrique direct.
Consommer moins de 50 kWh/m²/an est un critère global pour définir la performance énergétique d’un bâtiment et parvenir à le respecter résulte d’un travail sur différents usages : chauffage et eau chaude sanitaire, notamment mais aussi climatisation, ventilation, auxiliaires de chauffage et éclairage, en veillant bien sûr à l’intégration des énergies renouvelables.
Réduire les consommations de chauffage passe d’abord par une amélioration thermique de l’enveloppe du bâtiment, c’est-à-dire une isolation renforcée. Cela conduit à terme à un besoin de quelques centaines de watts de chauffage par pièce.
Cette énergie peut être apportée soit par une chaudière, soit par une pompe à chaleur ou bien par une solution électrique de type émetteurs de faibles puissances beaucoup moins chère en investissement.
La dépense d’énergie pour l’eau chaude sanitaire n’est pas liée à l’isolation. La réduction de la consommation passe inévitablement par une amélioration des performances des équipements. C’est ce vers quoi tend la directive de l’UE dite EuP. Les chauffe-eau solaires avec appoint gaz ou électrique et les chauffe-eau thermodynamiques sont les appareils qui devraient le mieux répondre à une réduction forte de l’énergie nécessaire. Mais il sera également possible de tenir les critères en utilisant des chauffe-eau électriques à accumulation, à condition d’améliorer leurs performances énergétiques (renforcement de l’isolation du ballon d’eau chaude et développement de systèmes de régulation « intelligent » capables de produire une quantité d’eau chaude adaptée au profil réel du
besoin).
Il est important d’indiquer qu’à terme la production d’eau chaude sanitaire deviendra le poste prépondérant en consommation énergétique. Il est donc nécessaire de développer des systèmes performants.
Descendre sous le seuil des 50 kWh/m²/an est un objectif tout à fait réalisable, compatible avec l’usage de l’électricité en chauffage, à condition de très bien isoler les bâtiments et de faire appel aux techniques les plus performante. Les premiers résultats du programme PREBAT Bâtiments Démonstrateurs (ADEME en partenariat avec les Régions volontaires) confirment cette possibilité ; plus d’un quart des dossiers PREBAT utilisent l’électricité pour le chauffage (www.prebat.net).
Les éventuelles modulations en fonction de la localisation ou des émissions de gaz à effet de serre devront être inscrites dans la réglementation thermique, comme le permet la rédaction actuelle de l’article 4 (et comme c’est le cas aujourd’hui).
Source : www2.ademe.fr