La loi de finances pour 2019 est actuellement discutée par les députés à l’Assemblée nationale et, pourtant, elle inquiète déjà beaucoup les entreprises de l’artisanat et du bâtiment qui n’accueillent pas les réformes annoncées avec plaisir et sérénité. La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) ainsi que la Fédération française du bâtiment (FFB) ont publiquement témoigné leur mécontentement.
La raison principale de l’insatisfaction des professionnels du bâtiment, c’est la diminution du budget alloué au crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Il ne sera désormais plus que de 800 millions d’euros par an. Pourtant, il encourageait grandement les particuliers à réaliser des travaux effectués par des professionnels et stimulez beaucoup le marché du bâtiment.
De même, il avait été annoncé que le CITE serait bientôt transformé en prime pour les particuliers. C’est-à-dire que les particuliers n’auraient pas attendu leur prochaine déclaration de revenus pour recevoir de l’argent. Cette annonce avait été applaudie par la Capeb et la FFB, mais sa mise en place a été repoussée à 2020, au moins.
Face à ces annonces, la Capeb et la FFB ont déjà annoncé un recul du marché et une diminution de l’embauche dans ce domaine. Les entreprises vont chercher à faire des économies, et tout le monde craint que cela se répercute sur l’emploi. Cependant, certaines entreprises trouvent d’autres sources d’économie, comme un logiciel bim 3d.
Le bim (building information modeling), permet de prévoir très précisément, grâce à la modélisation 3d, tous les détails des futurs travaux. Cela permet de préparer plus efficacement les travaux et permettrait de réaliser jusqu’à 20 % d’économie sur les coûts de construction. Certaines entreprises françaises du bâtiment ne répercutent alors qu’une partie de ces économies sur leur prix pour compenser le ralentissement du marché.
Enfin, la Capeb et la FFB se sont largement exprimées sur leur inquiétude de voir une écologie punitive se mettre en place. Si la mise en place d’aides financières pour la rénovation joue en leur faveur, les entreprises du bâtiment estime que la mise en place de punitions contre les passoires thermiques risque de ralentir les investissements immobiliers dans l’ancien et donc les travaux de rénovation.
Les PME de l’artisanat et du bâtiment militent donc pour des mesures écologiques qui favoriseraient le marché de la construction (pourtant pas toujours écologique). Leurs syndicats et fédérations se plaignent donc de l’absence de concertation autour des décisions récentes du gouvernement en matière d’écologie et d’aides à la rénovation.