De plus en plus d’industriels du bâtiment nous questionnent quant à la véracité d’une offre de « pré-retargeting », qui permettrait de rendre une marque visible auprès d’un internaute ayant visité le site de son concurrent.
Ce n’est pas que l’équipe éditoriale de Cimbat.com ne croit pas au Père Noël, mais c’est avec beaucoup de scepticisme que nous avons accueilli cette soi-disant révolution. Et pour en avoir le cœur net, nous avons mené notre petite enquête …
Nous évoquions le sujet sur « retargeting » ici même, aussi connu sous le nom de « reciblage publicitaire ». Son principe est de se rendre à nouveau visible, par des encarts publicitaires, auprès d’un internaute qui a déjà visité votre site.
Le pré-retargeting propose une solution en amont du reciblage : il s’agit de se rendre visible, par des encarts publicitaires, auprès d’un internaute qui n’a pas encore visité votre site… Mais celui de votre concurrent.
Quoi de plus beau, en effet, que de solliciter un prospect intéressé par votre produit, mais qui ne s’est pas encore rendu dans votre boutique ?!
Au sein de l’équipe Cimbat, composée de développeurs et webmarketeurs (de choc), l’idée qu’une telle solution puisse être possible tant techniquement que juridiquement était un peu difficile à imaginer.
Nous avons donc contacté par téléphone une agence qui propose cette fameuse solution de pré-retargeting. Voici les réponses qui nous ont été rapportées :
Ok on a compris.
Une démo alors ? "Ah ben non, ou alors donnez-nous votre IP d'abord."
La seule possibilité technique serait d'utiliser la complicité d'autres logiciels (des logiciels communs, que tout le monde utiliserait ou presque, comme Skype, Acrobat etc... nous ne les citons que comme exemples) et qui très gentiment, donneraient des informations à la régie publicitaire pour lui dire que vous êtes allé sur le site de tel concurrent.
Dans tous les cas, soit c'est techniquement impossible, soit ce serait illégal.
Il ya des limites à l'intrusivité du web et si cette technique était réellement possible, elle mettrait en oeuvre de telles entorses à la protection des données personelles qu'on ne peut imaginer que cette solution perdure.
A bannir absolument.