Ce mardi, une nouvelle cyberattaque survenue peu après le ransomware (ou rançongiciel) WannaCry a touché de grandes entreprises en France comme la SNCF ou Auchan, ainsi que d'autres sociétés à l’étranger. Plusieurs entreprises du bâtiment ont également été visées.
Un ransomware, ou rançongiciel, est un programme informatique malveillant qui crypte l’ensemble des données d’un ordinateur. En mai dernier, le ransomware WannaCry a déferlé la chronique. Cette fois-ci, le ransomware a été baptisé NotPetya : certains spécialistes pensent qu’il s’agit d’une version modifiée du virus Petya apparu l’an dernier, d’autres certifient qu’il s’agit d’un virus d’un tout autre genre, d’où le surnom « NotPetya ».
Les pays les plus concernés sont l’Ukraine, la France, la Russie, et depuis peu les États-Unis. Ce nouveau ransomware est arrivé aux alentours de midi sur les postes des entreprises, affichant un message exigeant de payer 300 dollars pour récupérer leurs données.
Plusieurs grandes entreprises comme Auchan et la SNCF, mais aussi des sites web du bâtiment, notamment ceux du groupe Saint-Gobain, ont été touchés : ce matin encore, les sites de Facadef4, Placo, Construire avec Saint-Gobain, PointP et d’autres entreprises comme la plateforme de mise en relation Homly You et le distributeur Outiz sont toujours hors ligne. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « accès et maintien frauduleux dans des systèmes de traitement automatisé de données », « entrave au fonctionnement » de ces systèmes, « extorsions et tentatives d'extorsions ».
Saint-Gobain, première société à avoir confirmé l’attaque dans l’hexagone, a fait part de son agacement sur Twitter en rappelant que le web pourrait être utilisé pour de bien plus belles choses.
Certains l'utilisent pour faire du tort alors que le #numérique ouvre tellement de nouveaux horizons pour le bien être de tous #CyberAttaque https://t.co/MeVgt3i1Hc
— Saint-Gobain (@saintgobain) 27 juin 2017
S’il est encore trop tôt pour estimer les dégâts de cette attaque, nous pouvons d’ores et déjà imaginer de lourdes pertes pour les entreprises touchées. Rappelons qu’en 2016, le piratage a rapporté près d’1 milliard de dollars aux hackers, comme l’explique Le Parisien. Nous apprenons également d’autres chiffres impressionnants : le nombre d’attaques de rançongiciels a augmenté de 6000% l’an dernier. Pour accéder de nouveau à leurs données, 2 victimes sur 3 accepteraient de payer la rançon.
L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information a mis en ligne une page d’alerte sur ce ranswomare et explique la marche à suivre en cas d’incident.